J’AI TOUJOURS AIMÉ LE PAPIER, DU PAPIER DE SOIE HYPER LÉGER AUX LOURDS PAPIERS DE RIZ, LES PAPIERS D’EMBALLAGE ET LES NIDS, LES PAGES DE MOTS, LES LONGUES BANDES PEINTES ET ÉCRITES. ENSUITE J’AI COMMENCÉ À FABRIQUER MOI-MÊME LES FEUILLES. AU LABORATOIRE «LE NAVILE», JE FIS MA PREMIÈRE RENCONTRE AVEC LA PÂTE ET LES CLAIES ET LES BASSINS PLEINS DE BOUILLIE MERVEILLEUSE DANS LAQUELLE RIEN QUE DE TREMPER MES BRAS ME PROCURAIT UN IMMENSE PLAISIR.

LÀ, J’AI COMMENCÉ À FAIRE MES PROPRES FEUILLES ET À Y INCORPORER DES PARTIES PRÉPARÉES À L’AVANCE, DES PAGES, DES MOTS, DES PAPIERS COLORÉS, DES CORDES ET DES RUBANS.

DANS LES FEUILLES J’AI OUVERT DES COUPURES ET DES BRÈCHES ET DE LÀ J’AI FAIT SORTIR D’AUTRES PAPIERS ET FRAGMENTS, COMME DES PARTIES PARLANTES. CES FEUILLES ONT ÉTÉ SUSPENDUES COMME DES HABITS SUR DES CINTRES, ELLES ONT FORMÉ DE GRANDS ET DE PETITS LIVRES, TOUJOURS DES MOTS ET DE LA COULEUR ET LE MATÉRIAU EXTRAORDINAIRE QUI FAIT DES PLIS QUAND ON LE VEUT, DES BULLES, DES RENFLEMENTS ET EXCROISSANCES COMME DES BUBONS, MAIS DE BEAUX BUBONS BLANCS QU’ON OUVRE ET D’OÙ POINTENT D’AUTRES MATÉRIAUX.